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10 choses à savoir à propos de Zao Wou-Ki

03 June, 2022
Une introduction à Zao Wou-Ki, cet artiste né à Pékin, qui partit vivre à Paris, et qui fît le lien entre les traditions Asiatiques et Occidentales.

Qui est Zao Wou-Ki ?

 

1) Zao Wou-Ki étudia sous la houlette d’un pionnier de l’art moderne en Chine

Zao commença à dessiner et à peindre à l’âge de 10 ans. Son père, un banquier, encouragea son intérêt à l’art et envoya Zao étudier à l’école des beaux-arts de Hangzou, sous la direction de Lin Fengmian, un artiste alors respecté qui deviendra le pionnier de la peinture moderne en Chine. En 1941, à l’âge de 21 ans, Zao présenta sa première exposition à Chongquing et son père acheta ses travaux.

 

2) Paris fut une inspiration pour Zao

Après avoir passé 5 ans à enseigner l’art à l’école de Hangzou, il se rendit à Paris en 1947 pour prendre de nouveaux cours d’art. Il passa son premier après-midi en France au Louvre. En 1948, il s’installa définitivement dans la capitale.

Paris fût une inspiration pour Zao, qui idolâtrait Matisse et Picasso pendant ses années de formation ; il continuera à être influencé par le modernisme Occidental et les travaux des Impressionnistes et Expressionnistes. Il y deviendra une célébrité du monde de l’art, jusqu’à sa mort en 2013.

 

3) Voyager à New-York lui permit de développer un style plus audacieux

Zao Wou-Ki découvrît New-York lors d’un voyage avec Pierre Soulages, et cette ville lui ouvrit de nouvelles perspectives et opportunités. Il bénéficia d’une bonne mise en avant de son art aux États-Unis grâce aux galeries Cadby-Birch et Kleeman en 1954 et 1956. Par la suite, il fut invité à rejoindre le prestigieux catalogue de la galerie Samuel Kootz, et y figura jusqu’à sa fermeture en 1966.

À New-York, il prit connaissance des travaux d’Expressionnistes Abstrait comme Paul Klee, Franz Kline, Philip Guston et Adolph Gottlieb, et en réponse développa un style plus audacieux, peint sur des toiles plus grandes.

 

4) Il connaissait les plus grands artistes de l’époque

Zao entretenu un large cercle d’amis artistes comme lui, et de personnes influentes culturellement, et ceci pendant toute sa vie. Il développa plus particulièrement des relations très étroites avec Jean-Paul Riopelle, Alberto Giacometti, Joan Mìro, Joan Mitchell et Sam Francis.

 

5) Son travail inspirait la poésie

Zao Wou-Ki travailla en tant qu’illustrateur avec Henri Michaux, le peintre et poète français. En réponse aux premières lithographies de Zao, Michaux écrivit spontanément huit poèmes pour accompagner ses œuvres, avant même de l’avoir rencontré. Le résultat, Lecture par Henri Michaux de huit lithographies de Zao Wou-Ki (1950), fut le commencement d’une collaboration et d’une amitié qui durera toute une vie.

 

6) Il avait une relation compliquée avec l’art chinois

La rencontre de Zao avec le modernisme Occidental dans l’art plastique qu’est la peinture, l’amena à rejeter les conventions classiques de la calligraphie chinoise et de la peinture de paysages. Vers 1971, cependant, il revint aux techniques de brosse et pinceau dans lesquelles il avait été formé en Chine, avec des travaux qui reflétaient ses sources traditionnelles chinoises, mais également ses racines conceptuelles occidentales dans l’abstraction.

 

Zao expliquait dans un interview de 1962 avec le magazine français Preuves, ‘Bien que l’influence parisienne soit indéniable dans ma formation d’artiste, j’aimerais aussi dire que j’ai graduellement redécouvert la Chine. Paradoxalement, peut-être, c’est à Paris que je dois ce retour à mes origines profondes.’

 

7) Jacques Chirac, ancien président français, faisait partie de ses amis

En tant qu’aficionado de l’art asiatique, Chirac développa de l’admiration pour le travail de Zao, et écrit la préface du catalogue de la première rétrospective majeure de Zao en Chine, à Shanghai en 1998. En 2006, Chirac décora Zao de la Légion d'honneur, la plus grande reconnaissance française.

 

8) La demande pour ses œuvres était forte – et l’est encore

La demande pour les œuvres de Zao était forte dans les années 60 à Paris, Londres et New-York, et s’empara des marchés asiatiques dans les années 70 et 80. Dans les années qui ont précédé sa mort en 2013, à l’âge de 92 ans, les travaux de Zao se vendaient dans le million de dollars US, atteignant souvent les 5 millions, voire plus. En 2011, les ventes de ses tableaux ont atteint 90 millions de dollars. Après sa mort, sa cote à continuer à grimper, comme l’a prouvé la vente de Sans titre (Vert émeraude), à 9 144 769 USD en mai 2016 au Christie's d'Hong Kong.

 

9) Son nom était prédestiné

Wou-Ki signifie ‘sans limites’ en chinois – un nom prédestiné pour un artiste qui expérimenta dans la peinture à l’huile sur toile, l’encre sur papier, la lithographie, la gravure et l’aquarelle, et qui embrassa différentes identités culturelles sans jamais s’enfermer dans une en particulier.

 

10) Sa première rétrospective aux USA a eu lieu en 2016

Bien que les œuvres de Zao fassent partie de la collection du MOMA (Museum of Modern Art – Musée des arts modernes de New-York), du Guggenheim et du Tate Modern, sa première rétrospective aux États-Unis, No Limits : Zao Wou-Ki, s’est déroulée à la Asia Society à New-York le 9 septembre 2016. Rassemblant des œuvres clefs en provenance de collections privées et publiques d’Amérique, d’Europe et d’Asie, l’exposition confirma le statut d’artiste international de Zao Wou-Ki.

 

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