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10 choses à Savoir à propos de Mark Rothko - Comprendre l'art de Rothko

12 May, 2022
L’approche philosophique de Mark Rothko évitait le matérialisme et insistait sur l’importance des émotions. Voici 10 choses à savoir à propose de l’artiste

 

L'expérience individuelle est la clé pour Rothko

 

Rothko croyait fermement en l’importance de l'expérience individuelle pour les spectateurs de ses oeuvres. Dans sa vision des choses, le spectateur se verrait absorber dans un état méditatif, le mettant en relation avec la toile, un état de vulnérabilité émotionnelle et de réceptivité totale, analogue à celle que Rothko ressentait en peignant l’oeuvre dans son studio.

 

Le maître des couleurs n’était pas intéressé par les couleurs

 

Depuis sa mort, le fait que Rothko fût le pionnier du mouvement des champs de couleurs est décrit par les critiques du monde de l’art comme indiscutable et révolutionnaire. Pour le peintre lui-même, la couleur n’était qu’un véhicule dirigeant le spectateur vers une réaction émotionnelle, libérée de toutes esthétique ou fonction décorative. Dans une fameuse citation rothko déclara “Si vous êtes juste touché par les relations entre les couleurs, vous avez manqué le principal.”

 

La seul réaction importante est émotionnelle

 

Rothko se préoccupait des réactions humaines basiques, ce qu’il décrivait comme “les émotions humaines de base que l’on trouve dans la tragédie, l'extase, la destinée et autres”, et pensait que c’était la seule manière appropriée de réagir à ses toiles. Comme il approche la toile, le spectateur doit se débarrasser du désir d’interpréter, ou de comprendre, la peinture dans un sens intellectuel, et se laisser porter par l’émotion contenu dans la composition. De manière ultime, l’artiste et le spectateur devraient partager un ensemble d’émotions communes quand ils sont devant la même toile, de manière presque transcendante. Dans le contexte intellectualisé de l’art des années 50 et 60 cette approche était non seulement originale, mais controversée.

Mark Rothko, Sans titre 1955

Retenez vous de dire que les oeuvres de Rothko sont belles

 

Que ses toiles servent en tant que décoration était sans doute la plus grande hantise de Rothko. Quand il en vendait une à un particulier, il observait la réaction de l’acheteur face à la toile pour déterminer si il allait en faire un objet de décoration ou une pièce maîtresse. Bien qu’il y ait une beauté inhérente aux oeuvres de Rothko, sont conseil était de vider son esprit de toutes considérations esthétiques et percevoir l’oeuvre comme un objet en mouvement qui touche la sensibilité.

 

Les travaux de jeunesse de Rothko sont figuratifs

 

Ses premiers travaux étaient figuratifs, loin des grandes toiles abstraites qui ont faites sa célébrité. Scènes dans le métro, interprétations d’anciens mythes, étude de figure à moitié humaines et scènes pastorales viennent s’ajouter les une aux autres dans un mélange éclectique sans relations apparentes, avant de devenir le flou abstrait de la période suivante chez Rothko. Cette période fait le lien entre ses premières oeuvres et ses oeuvres de maturité, avec des corps qui s’allongent, des lignes verticales et des colonnes omniprésentes qui anticipent ses travaux à venir.

Mark Rothko, Sans titre, 1947

Le noir n’est jamais vraiment noir chez Rothko

 

De manière plus spécifique, le noir utilisé par Rothko est un plan multidimensionnel de niveaux de noir, de manière générale placés sur ou à côté d’un ton différent qui imprègne le reste de la peinture d’une coloration très subtile. Même dans ses derniers travaux, généralement noirs, les couches de noirs sont parsemées de zones colorées qui transparaissent comme si elles cherchait à s’évader de dessous le noir qui les recouvrent.

Mark Rothko, Sans titre, 1953

Les toiles de Rothko font parties des oeuvres les plus chères jamais vendues

 

Le Orange, rouge, jaune de 1961 est parmi les oeuvres les plus chères jamais vendues aux enchères, pour 86.9 millions de dollars US à New York en 2012, battant le record précédent de l’artiste pour Centre blanc, qui est parti pour 72,8 millions en 2007.Pour se remettre dans le contexte, Les iris de Van Gogh (1889) ne se vendirent “que” 53,9 millions en 1987.

 

L’argent n’as jamais motivé Rothko

 

Malgré les records de ventes de ses toiles sur le marché de l’art, la prospérité et la gloire n’ont jamais fait partie des motivations de Rothko. La commande de Seagram en est un exemple spectaculaire: en juin 1958, Rothko accepta une commande du restaurant des quatres saison de New York, visant à réaliser un ensemble de muraux pour la décoration intérieure du restaurant, pour compléter le design de Mies van der Rohe et Philippe Johnson.

Après avoir accepté la commande, qui serait devenue son travail le plus lucratif, il cassa le contrat brusquement. On suspecte qu’il considérait que ces travaux compromettrait son intégrité artistique, et rendrait ses toiles purement décoratives dans le contexte d’un restaurant de luxe.

 

Les dernier travaux de Rothko tournent autour du noir

 

Dans les derniers moments de sa carrière, dans les années 60, les toiles de Rothko virent vers le noir, un changement de direction drastique par rapport à ses oeuvres précédentes où des couleurs vibrantes composait le centre de la scène. Les gris foncés et les presques noirs commencèrent à dominer sa palette, ce que certains considèrent comme un présage de son suicide, pendant l’hiver de 1970. De manière effarante, son dernier tableau est une composition de rouges sang criards.

 

Piet Mondrian et Mark Rothko ont plus en commun que ce que l’on pourrait penser

 

Il y a une relation tangible entre Piet Mondrian et Mark Rothko. Leurs travaux partagent une intensité équivalente, un courant d’émotion nues dictée par l’usage de formes et de couleurs, une structure et une constance qui les définis tous les deux. Le juxtaposition de leurs dernières oeuvres respectives au musée Gemeentemuseum de la Hague en 2014/2015, Rothko, Untitled 1970 et Mondrian Victory Boogie Woogie 1944, était à la fois complètement inattendu et parfaitement viable...

Piet Mondrian, Victory Boogie Woogie, 1944 & Mark Rothko, Untitled, 1970

Tag(s) :  Rothko