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Biographie d'Edward Hopper

22 April, 2022
L'incontournable Edward Hopper nous laissa entre autre le mondialement connu "Oiseaux de nuit" et son influence sur l'art moderne Américain est incontestée

Edward Hopper est né à Nyack dans l’état de New-york, un village situé à l’ouest de la rivière Hudson, dans une famille de classe moyenne qui encouragea ses dons artistiques. Après avoir reçu ses diplômes de collégien, il étudia brièvement à la « Correspondance School of Illustrating » de New-york – la ville cette fois – de 1899 à 1900, puis s’engagea dans diverses classes de l’école des beaux-arts de New-york de 1900 à 1906. Pendant son passage de l'illustration à l’art de la peinture, il appris avec William Meritt Chase, un célèbre peintre impressionniste Américain de l’époque, et avec Robert Henri, qui exhortait ses étudiants de l’époque à peindre leur vie de tous les jours de manière réaliste. Ses copains d’école de l’époque s’appelaient  Georges Bellows, Guy Pène Du Bois et Rockwell Kent. Après avoir travaillé un peu comme illustrateur, Hopper fît trois séjours à l’étranger : un premier à Paris et à travers l’Europe (1906-1907), un deuxième voyage à Paris (1909) et un court voyage à Paris et en Espagne l’année suivante (1910). Bien qu’il porta peu d’intérêt aux mouvements d’avant garde comme le Fauvisme et le Cubisme, il développa un attachement permanent aux travaux d’Edgar Degas et d’Édouard Manet; leurs travaux de composition et de représentation de la vie urbaine moderne l’influencèrent pour les années à venir.

 

Dans les années 10, Hopper avait du mal à se faire connaître. Il exposa dans plusieurs galeries de l’époque à New-York, comprenant l’ « Exposition des artistes indépendants » (1910), et le fameux « Armory Show » de 1913, dans laquelle il exposait un tableau appelé « Sailing » (1911). Bien qu’il travailla principalement la peinture à l’huile, il maîtrisait également la gravure, ce qui lui apporta un succès plus immédiat dans ses ventes. Il commença à vivre dans le voisinage du « Greenwich village », dans lequel il gardera un atelier de peinture pendant toute sa carrière, il pris l’habitude de passer ses vacances en Nouvelle-Angleterre.  En 1920, à l’âge de 37 ans, il fît sa première exposition personnelle. Le « Whitney Studio Club », récemment fondé par l’héritière et mécène de l’art Gertrude Vanderbilt Whitney, exposa 16 de ses tableaux sur toile. Bien que rien ne se vendît pendant l’expo, ce fut un passage symbolique dans la carrière d’Edward Hopper. À peine quelques années plus tard, Hopper se trouva dans une position proéminente et beaucoup plus aisée en tant qu’artiste. Sa deuxième exposition perso, à la galerie Frank K. M. Rehn de New-York fût un tel succès que toutes les toiles se vendirent ; la galerie Rehn le représenta pour le reste de sa carrière. En 1930 son tableau « House by the railroad » (1925) fût sa première toile acquise par le musée des arts modernes (MOMA). Cette toile représentait les caractéristiques du style d’Edward Hopper : des formes bien dessinées baignées dans une lumière forte et bien définie, une composition découpée avec un point de vue ressemblant au cinéma, et une ambiance figée et étrange. Dans le même temps, la vie personnelle d’Edward Hopper progressait : il maria l’artiste Verstille Nivison, qui était une copine d’école du temps des classes de Robert Henri. Jo, comme l’appelait Hopper, devînt une partie indispensable de son art. Elle posa dans la majorité de ses personnages de femme, et l’assistait dans l’arrangement des accessoires et de la disposition du studio ; elle l’encourageait également à travailler plus amplement l’aquarelle, et tenait un compte rendu précis de ses expositions, de ses tableaux terminés et de ses ventes. 

 

En 1933, Hopper fût consacré comme artiste en tant que  sujet d’une exposition au musée des arts modernes. On le mit alors sur un piédestal pour son style mature d’artiste, reconnaissable par la proéminence de ses mises en scène de la ville, des paysages de Nouvelle-Angleterre et de ses intérieurs tout imprégnés d’une sensation de silence et d’éloignement. Les endroits qu’il choisit font souvent montre d’absence de toute activité humaine, et ils impliquent souvent la nature transitoire de la vie contemporaine.  Dans les stations service désertes, les chemins de fer et les ponts, l’idée de voyage est emplie de solitude et de mystère. D’autres scènes ne représentent qu’un personnage pensif, ou deux personnes qui ne semblent pas communiquer entre elles. Les personnages ne sont que rarement représentés chez eux ; à la place ils passent le temps dans les abris improvisés que sont les théâtres, les chambres d’hôtel ou les restaurants. Dans le tableau le plus iconique d’Edward Hopper, « Nighthawks » (1942), 3 clients et un barman peuplent l’intérieur fortement éclairé d’un bistro de nuit. Ils paraissent perdus dans leur lassitude et leurs problèmes divers, leur déconnection faisant peut-être écho à l’anxiété ressentie par la nation tout entière en temps de guerre.

 

Les Hopper passèrent presque tout les été de 1930 jusqu’à 1950 à Cap Cod, dans le Massachussetts, plus particulièrement dans le village de Truro, où ils construisirent leur maison. Hopper utilisa plusieurs lieux de manière répétitive en tant que sujet pour ses tableaux. Il commença aussi à voyager plus loin pour trouver de nouveaux sujets pour son art, à des endroits qui vont du Vermont jusqu’à Charleston, fît un voyage en auto du Sud-Ouest jusqu’en Californie, et quatre visites à Mexico. Quelque soient les endroits où il ai voyagé, Hopper rechercha ses thèmes de prédilections : la tension entre les individus (particulièrement entre l’homme et la femme), le conflit entre les traditions et le progrès dans les zones rurales ou urbaines, et l’humeur que créent les différents moment de la journée. Les travaux de Hopper on été exposé en de multiples occasions tout au long de sa carrière, particulièrement au musée Whitney des arts Américain à New-York ; en 1952 il fût choisi pour représenter l’Amérique aux biennales de Venise. Malgré ses succès commerciaux et les différentes récompenses qu’il reçu dans les années 40 et 50, Hopper perdit la faveur des critiques d’art en faveur des l’école de l’Expressionnisme Abstrait, qui dominait le monde de l’art.

 

Même pendant une époque de prospérité nationale et d’optimisme culturel, son art continuait à suggérer que l’individu pouvait toujours souffrir d’un sens aigu d’isolement dans la société Américaine d’après guerre. Il ne manque jamais d’intérêt populaire cependant, et au moment de sa mort en 1967, la nouvelle génération d’artistes Américains se réclamait toujours de l’influence d’Edward Hopper.