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Biographie de Giovanni Antonio Canal dit Canaletto

19 June, 2022
Une biographie de Canaletto pour vous faire redécouvrir cet artiste qui nous a offert les plus belles vues de la Venise du temps des derniers doges.

Canaletto était le fils du peintre Bernardo Canal, d’où son surnom de Canaletto (le petit canal). Son neveu et disciple, Bernardo Belletto, était aussi un artiste peintre paysagiste aguerri, qui avait un style similaire, et qui de temps à autre utilisait le nom de Canaletto pour faire avancer sa propre carrière, particulièrement dans des pays comme l’Allemagne et la Pologne où son oncle ne travaillait pas.

 

Petite biographie de Canaletto

Canaletto est né à Venise le 28 octobre 1697, de Bernardo Canal et Artemisia Barbieri, et à fait son apprentissage avec son frère et son père. Il commença sa carrière en pratiquant le métier de son père, qui était peintre décorateur pour les scènes de théâtre. Il trouva son inspiration chez le Romain Giovanni Paolo Pannini, et commença à peindre la vie de au quotidien de la ville et ses habitants.

 

Après son retour de Rome en 1719, il commença à peindre dans le style topographique qui le rendit célèbre. Sa première œuvre datée et signée est le « Architectural Capriccio » (1723). Étudiant sous la houlette de Luca Carlevaris, un artiste de niveau moyen qui peignait des paysages urbains, il en devint rapidement l’égal.

 

En 1725, le peintre Alessandro Marchesini, qui était aussi acheteur pour le collectionneur d’art Stefano Conti, se renseignât pour acheter deux vues supplémentaires de Venise. Un agent lui conseilla alors de considérer pour ses achats les toiles du Canaletto : « Elles sont comme des Carlevaris, sauf que vous pouvez y voir le soleil briller ».

 

Ses peintures marient la rigueur géométrique de la perspective avec une représentation lumineuse du jeu des ombres et lumières, alliant l'ordonnancement des bâtiments avec le grouillement de la vie sur les eaux du grand canal ou la représentation commémorative des évènements solennels et fastueux. Ces représentations résultent simultanément d'une observation attentive de l'atmosphère, du choix de conditions précises de lumière pour chaque moment particulier de la journée et d'un dessin objectif selon les principes de la géométrie. (voir l’article de Wikipedia, plus complet)

 

La plupart des œuvres de jeunesse de Canaletto était entièrement peintes dans un décor naturel, ce qui changeait de la pratique commune qui consistait à finir les tableaux à l’atelier. Quelques-unes de ses dernières œuvres reviennent à cette pratique, comme le suggère la tendance qu’ont les personnages distants à êtres peints comme des taches colorées – un effet qui se produit quand on utilise une « Chambre Noire », qui rend flous les objets éloignés. Quoi qu'il en soit, ses toiles sont toujours remarquables par leur précision : il immortalisa sur son chevalet une Venise submergée par l’eau et la glace au rythme des saisons.

 

 

Voyages et travaux de Canaletto en Angleterre

Nombre de ses peintures furent vendues à des Anglais lors de leur Grand Tour, la plupart du temps au travers de l’agence de Joseph Smith (nommé consul de Venise en 1744).

 

Smith était l’agent de Canaletto, et commandait des tableaux de Venise au début des années 1720 ; il l’aida ensuite à vendre ses œuvres à d’autres Anglais.

 

Dans les années 1740, le marché de Canaletto pâti de la guerre de succession autrichienne qui occasionna une baisse de la visite des Anglais à Venise. Smith arrangea une publication de séries de gravures de luxe. Cependant, la rentabilité des investissements ne fut pas assez bonne, et en 1746, Canaletto dût se rendre à Londres, pour se rapprocher des clients qui constituaient son marché privilégié.

 

Il y resta jusqu’en 1755, peignant des vues de Londres (comme le nouveau pont de Westminster) et les châteaux et maisons de ses clients. Son tableau du vieux pont de Walton de 1754 comprend même une image de Canaletto lui-même.

 

On attendait souvent de lui qu’il peigne l’Angleterre de la même manière qu’il avait peint sa Venise natale. De façon générale, ce ne fut pas une bonne période pour Canaletto, ceci principalement dû au déclin de la qualité de son travail. Ses toiles commençaient à souffrir de leur répétitivité, perdant de leur fluidité et devinrent si mécaniques que le critique d’art anglais Georges Vertue suggéra que l’homme qui peignait sous le nom de Canaletto devait être un imposteur.

 

On demanda à Canaletto de donner une démonstration publique de ses talents de peintre afin de réfuter cette allégation ; il passa le test haut la main, mais sa réputation ne s’en remettra pas de son vivant.

 

Après son retour à Venise, en 1763, Canaletto fut élu à l’académie vénitienne. Il continua à peindre jusqu’à sa mort en 1768.

 

Dans ses dernières années, il travailla beaucoup d’après de vieux croquis, mais de temps à autre parvenait à créer de nouvelles et surprenantes compositions. Il était aussi prêt à faire subir de subtils changements à la topographie des lieux au nom de l’effet artistique.

 

 

L’héritage de Canaletto

Ses disciples comprenaient son neveu Bernardo Bellotto, Francesco Guardi, Michele Marieschi, Gabriele Bella, Giuseppe Moretti et Giuseppe Bernardino Bison.

Joseph Smith vendit la plupart des pièces de sa collection à Georges III, créant ainsi le plus gros de la Collection Royale. Il y a aussi beaucoup d’exemples de ses travaux dans d’autres collections britanniques, dont la Collection Wallace et un set de 24 dans la salle à manger de l’abbaye de Woburn.

 

Les toiles de Canaletto se sont toujours vendues chères, et même au début du 18ᵉ la Grande Catherine et d’autres monarques européens rivalisait pour acquérir ses plus grandes œuvres. Le prix record jamais atteint pour un Canaletto dans une vente aux enchères fut de 18.6 millions de Livres pour la « Vue du grand canal du palais Balbi jusqu’au Rialto » (voir la photo du tableau ci-dessus) au Sotheby's de Londres en juillet 2005.

Tag(s) :  Canaletto , Biographie