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L’influence d’Andy Warhol

24 May, 2022
Andy Warhol à toujours été original et un peu déjanté, mais son influence sur l'art moderne, et le marché de l'art, est néanmoins incontestable.

Les premières toiles d’Andy Warhol dans les années 60, comme les boites de soupe, les boites Brillo, les peintures de Coca Cola, les fleurs ou ses séries sur Marilyn Monroe sont devenues les tableaux les plus influents du 20ième siècle.

 

Ceci parce qu’elles sont devenues synonymes de l’avènement du Pop Art, qui était éminemment significatif aux États Unis parce qu’il a détrôné l’Expressionnisme Abstrait. L’Ab Ex – comme on l’appelait, un diminutif d’Abstract Expressionism – régnait sur l’avant-garde depuis les années 40. À sa place le Pop Art est devenu le mouvement le plus connu des années 60.

 

Le Pop Art était, sous bien des aspects, l’opposé de l’Expressionnisme Abstrait.

- Il utilisait de manière vulgaire ou choquante des exemples de la culture de masse de manière émotionnelle.

- Il empruntait les techniques de l’art commercial.

- Il ne s’occupait pas de l’art ou de l’individu, ou de « la sensibilité intime ou la vision de l’artiste », ou d’un art qui était « abstrait… et difficile à comprendre »

 

C’était un art qui utilisait des éléments prédéterminés, répétitifs, invariables, anonymes et des images apathiques.

 

Comme le disait Andy Warhol : « n’importe qui descendent Broadway peut reconnaître le Pop Art en une fraction des seconde… C’est un art de bandes dessinées, de picnic, de pantalon d’homme, de célébrités, de rideaux de douche. »

 

Influence d'Andy Warhol et Pop Art

L’influence du Pop a été extraordinaire. Comme l’expliquait Warhol, c’est une forme d’art qui était accessible de suite à tout le monde et qui influença nombres d’artiste par après, le plus récemment Jeff Koons, Takashi Murakami et Damien Hirst.

 

Il y eu beaucoup de facettes à l’influence d’Andy Warhol. Sa manière de se présenter comme une machine artistique, son utilisation de son « Usine » pour produire de l’art, par exemple, a eu une influence énorme quant à la manière dont sera conçu l’art après lui. Alors que Warhol a littéralisé et visualisé ce que d’autres artistes comme Frank Stella avait suggéré auparavant, il pousse bien au-delà de la précédente notion populaire de paternité artistique moderniste, généralement associée avec L’expressionnisme Abstrait, qui mettait l’accent sur l’originalité de la touche personnelle de l’artiste et qui avait une romance avec les vieux clichés artistique, comme le studio isolé de l’artiste. La nouvelle définition de l’artiste selon Warhol était plutôt conçue comme celle du designer de mode, ou du designer d’autres produits, où le produit est lié à l’artiste non pas physiquement, mais conceptuellement.

 

Warhol travailla également sur énormément de médias différents, une pratique qui n’était pas courante à l’époque au États Unis, jusqu’à lui, dans le domaine des Arts, mais qui a depuis été adoptée par un maximum de monde ! Par exemple, en plus d’être un peintre du Pop Art (ce pourquoi on le connaît le plus) il a été, dans les mots de Peter Wollen, théoricien du film et écrivain « Un réalisateur, un écrivain, un photographe, un leader de groupe (avec le Velvet Underground), un producteur de feuilleton télé, un designer de fenêtres, un acteur et modèle célèbre, un artiste d’installation, un illustrateur commercial, un créateur de livres d’artistes, un éditeur de journal, un homme d’affaire (en quelque sorte), un humoriste (en quelque sorte), un conservateur d’exposition, un collectionneur et archiviste, le créateur de sa propre image polie de célébrité publique… j’en passe et des meilleures. Warhol, en un mot, était ce qu’on peut appeler un homme de la Renaissance, quoique un homme de la Renaissance post-moderne.

 

Sa utilisation habile et constante des médias fut également un changement majeur pour le monde de l’Art.

Avant Warhol, dans les années 40 et 50, la publicité n’avait jamais été un problème pour les artistes. Les artistes était naïfs quant à ses effets et la télévision et la presse étaient pratiquement indifférentes à l’art et aux artistes. Dans les mots de Robert Hughes, « Publicité » signifiait un paragraphe dans le New-York Times, suivit éventuellement d’un article dans le Art News que peut être 5000 personnes allaient lire. N’importe quoi d’autre était considéré extrinsèque au travail de l’artiste – quelque chose qu’on considérait avec suspicion, au mieux un accident, au pire une distraction gratuite.

 

Avec Warhol, tout cela change, et l’Art se transforme en ce qu’il appelle « Le business de l’art » et il manipule constamment les média à son avantage. Andy Warhol avait compris le culte de la personnalité des médias, et il capitalisa dessus grâce à son incroyable capacité à attirer l’attention, et par sa capacité a être, comme le disait le conservateur Kynaston McShine., « dans tous les bons endroits, à tous les bons moments. »

 

Bien plus, Warhol était avec toutes les bonnes personnes à tous les bons moments, et même dans la conversation avait le chic pour dire la phrase parfaite et mémorable au moment propice.

 

Son exposition « La personnalité de l’Artiste » à l’Eleanor Ward Stable Gallery – de son Brillo, Sauce Tomate Heinz, Corn-flakes Kellogg’s, demi pêches Del Monte et boite de jus de fruit Mott – fut une des expositions la plus significatives des années 60, et peut être même des 50 dernières années.

 

Le Philosophe et critique d’Art Arthur Danto l’appelait « la fondation de la philosophie Esthétique de la seconde moitié du siècle »

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